Fan-fictions World of Warcraft.
Prophéties par Ambre Mythes et pensée  <    Publications     > 
Prophéties
Les Quarante-deux sentiers de la connaissance.
Ambre
corrigé et traduit du draeneï par Ione Densilla.
Note de la traductrice

Afin que le texte suivant reste compréhensible aux lecteurs non-spécialistes du peuple draeneï, nous avons choisi de fournir de brèves explications sur certains points particuliers à cette civilisation en notes de bas de page, quitte à l'alourdir.
Par ailleurs, certaines particularités orthographiques, portant notamment sur les noms propres, se retrouvent dans le texte de l'auteur et peuvent varier d'une source à l'autre. Une brève lecture du remarquable ouvrage d'Elissa Ondevive,
Ebauche de lexique draeneï, Darnassus 31, permettra aisément d'en comprendre les raisons.

Le sous-titre
Les Quarante-deux sentiers de la connaissance qui peut paraître énigmatique au public non averti, est une référence directe au célèbre manuel d'étude des prophéties cité dans le texte Ramures d'automne, de la Révérée Messaodine, et qui préconise qu'une révélation majeure doit passer l'épreuve des quarante-deux voies, ou interprétations. Ce nombre n'est pas sans rappeler l'antique croyance populaire selon laquelle un Draeneï se doit de vivre quarante-deux vies, ou traverser quarante-deux épreuves suivant d'autres sources, afin d'atteindre l'harmonie.
Cartographie d'un embranchement tertiaire, Ramures d'automne.
1. Généralités.
Seul parmi ses frères, il lui sera révélé la vie.
Seul, il verra la vérité de ses frères.
Seul de ses frères, il guidera son peuple dans l'exil.

Qu'elle qu'en soit la version, de la plus austère à la plus fleurie, sur les bancs rugueux d'une école ou lors d'une cérémonie, prononcée avec la voix vibrante d'un Ancien, chaleureuse et complice d'un parent, patiente d'un professeur, ou encore récitée par un cristal, ce fragment du 3e Chant des Abysses qui évoque le temps lors duquel il fut accordé au Prophète [1] le choix d'échapper à la corruption, que K'ure ne soit jamais oublié, est indissociable de notre destin.

Ceux d'entre nous qui ont connu Argus se souviennent peut-être qu'alors, les prophéties n'étaient que peu considérées. A peine faisaient-elles l'objet d'une curiosité passagère, celle que l'on pourrait avoir pour un phénomène exotique et mal compris, un peu mystérieux, voire romantique. Il n'est pas surprenant que nos ancêtres, instruits dans les arts subtils de mêler différentes magies et si fiers de leur maîtrise, se soient détournés de l'étude des prophéties, manifestations incertaines, erratiques, peu fiables et, en dernière analyse, terriblement "grossières".

Si la science divinatoire est régie par des lois que tout mage et chaman étudient à un moment ou un autre, les plus doués la portant au rang d'art, la prophétie, révélation divine, frappe aveuglément l'ignorant comme le sage, l'Ancien comme l'enfant. Par sa maîtrise, un adepte des arts arcaniques ou élémentaires pourra tenter d'explorer l'avenir, alors qu'une révélation, même mineure, échappera toujours à nos sens et notre raisonnement. Imprévisible et non souhaitée, une prophétie résiste à toute analyse rationnelle et ne peut être abordée — traversée diront les maîtres — avec les outils ordinaires du savoir, si grand soit-il.

Nul ne peut prétendre sortir indemne d'une théophanie et l'humilité semble être la seule attitude sensée, nous rappelant s'il en est besoin que nous ne sommes que les serviteurs de la Lumière. Notre histoire récente est pleine de témoignages selon lesquels la vie de frères et de sœurs ayant délivré une prophétie fut irrémédiablement transformée, et ce même si la révélation ne touchait pas, ou ne toucherait pas, leur famille ou leur cercle proche.
Les exemples abondent — la plupart avérés — de guerriers cédant armes et armure au premier vagabond croisé, de riches marchands bradant boutiques et comptoirs pour devenir ermites dans le plus profond des déserts, ou encore d'exarques [2] brûlant leurs habits cérémoniels et quittant les ors de la ville un matin pour s'en aller garder les sabots-fourchus dans les montagnes.
Sans toujours atteindre ces extrêmes, tous rapportent un profond sentiment de désorientation, d'angoisse, voire de panique, causé par le fait d'être investi — possédé disent certains —, ne serait-ce qu'un instant, par une manifestation d'origine divine. Bien que les mots semblent leur manquer pour décrire l'expérience qu'ils vécurent, la plupart évoquent, bouleversés, une gigantesque et puissante vague qui, naissant à l'improviste au plus profond de leur cœur, les aurait transportés et déplacés à côté d'eux-mêmes. Ainsi, durant toute la manifestation, ils se sentirent comme spectateurs du monde et d'eux-mêmes, avec une acuité surnaturelle et presque douloureuse.
Quelques-uns évoquent de terribles et persistants maux de tête, des pertes de mémoire et même des crises du haut-mal, alors que d'autres au contraire paraissent totalement amnésiques de l'événement. Aucun ne se souvient de musique céleste, de fontaines de miel ou de temples majestueux.

Ceux qui ont tenté de trouver leur chemin dans le labyrinthe des voies ouvertes par une prophétie considèrent Ramures d'automne, Genedar jaadaï 5 [3], écrit et enseigné par la Révérée Messaodine, comme un manuel indispensable, une véritable cartographie des possibles.
Suivant cet ouvrage de référence, la première difficulté semble être d'évaluer la grandeur d'une révélation, l'empreinte qu'elle est susceptible de laisser dans notre société. En effet, contrairement à ce qui est couramment admis, les révélations prophétiques ne touchent pas qu'au destin des peuples, aux grands événements, à l'Histoire en devenir, mais concernent aussi bien les affaires matérielles et temporelles, voire triviales de tout un chacun, empiétant ainsi sur le domaine de prédilection de la divination.
Il est ensuite nécessaire de juger de la profondeur d'une prophétie, afin de savoir si celle-ci est de première génération, ou liée à une autre. Une révélation originale ne se parcourt bien évidemment pas de la même manière que l'écho d'un précédent oracle.
Enfin, il conviendra de lui assigner une temporalité, pour déterminer si celle-ci se réfère à un événement passé ou à venir. Encore une fois, et contrairement à la croyance de certains peuples, ce n'est ni le temps, ni la portée qui définissent une prophétie, mais bien son caractère révélé.

Une histoire fameuse circule encore dans les patios couverts du monastère de Telhamat qui, bien que sa véracité soit incertaine, a valeur pédagogique et illustre parfaitement les difficultés de l'entreprise. Elle raconte le cas d'un fougueux novice — qu'il semble ici charitable de taire le nom — qui interpréta la prophétie M'salem-1300b comme étant le récit épique de la chute de l'Exodar, avec force détails colorés et figures de styles flamboyantes, alors que celle-ci n'est liée qu'à la tonte du troupeau d'une bergère des hauts-plateaux de Nagrand.
2. Nouvelles voies.
Depuis l'apparition des Naaru dans notre destin, gloire leur soit rendue, et la révélation primordiale de Ku're faite au Prophète, le nombre des révélations prophétiques a nettement augmenté, alors qu'elles auraient pu sembler devenir inutiles, dépassés et hors de propos [4]. L'anachorète Muaati étudie depuis de longues années leur recrudescence périodique, leurs causes possibles ainsi que leurs conséquences sur notre société. Bien qu'il n'ait pas encore rendu public ses résultats, il ne fait aucun doute que ses conclusions seront surprenantes.

Si l'on se réfère à la pensée d'Onaasheï [5], largement suivie, notre peuple, ayant perdu une grande partie de son savoir arcanique, mis à nu devant la pureté incandescente des Naaru, aurait retrouvé une sensibilité originelle à l'Incommensurable. Certaines écoles voient d'ailleurs dans cette proximité avec la Lumière des Naaru la raison principale de la recrudescence des prophéties répertoriées lors de la Fuite, ainsi que durant le Temps du Renouveau [6].
D'autres préfèrent rappeler que le destin qui est maintenant le nôtre est bien différent de l'apparence immuable qu'il a pu offrir sur Argus, que la diaspora que nous vivons ne semble pas proche de sa fin — même les plus optimistes d'entre nous ne peuvent raisonnablement imaginer qu'Azeroth puisse être un nouveau foyer —, que seuls les Anciens connaissent les mondes que nous avons rencontrés dans notre long exil et que, de ce fait, l'avenir nous semblant très incertain, notre peuple serait particulièrement attentif à tout signe, toute parole qu'il croiserait dans son errance. Sans vouloir nier cette évidence, il convient, afin de parcourir les embranchements [7], de rappeler que le manque d'intérêt même porté aux révélations prophétiques du temps d'Argus fausse considérablement l'étude quantitative des témoignages.

Quoi qu'il en soit, il serait vain et arrogant de nier que notre survie est maintenant inextricablement liée aux révélations du Prophète. Il suffira de parcourir, même brièvement, les archives de Shattrath ou du monastère de Telhamat pour se rendre compte que les prophéties ouvrent de nouvelles voies vers la compréhension de notre destin d'Exilés.
Alcôve de la bibliothèque de Telhamat.
3. Quelques prophéties célèbres.
Au point le plus éloigné du sens
Lorsque le Néant te frôle
Saute sur l'îlot central
Toujours le troisième.
Ramures d'automne, stance du livre des novices de la cinquième marche.

Komaï-602 (extraits) [8]
Nous serons mis à l'épreuve, ils exigeront de nous un paiement pour les crimes de nos pères.

Prophétie de Velen, peu de temps après notre arrivée sur Azeroth, annonçant que sur cette île, dans ce nouveau monde, nos alliés nous trouveraient.

Ayath-128 (extraits)
A partir de l'infini, le créateur créa le monde fini avec les terres, les océans, la magie et les animaux.
A partir de maintenant, nous vivrons dessus.
Lorsque la magie deviendra mauvaise, ceux qui seront épargnés devront s'enfuir dans la nuit sans lumière.
Le mâle devra laisser sa compagne.
La femelle devra laisser ses enfants.
Tous devront laisser leur magie et leurs souvenirs, car tous seront changés.

A partir de la nuit, le créateur créa le monde sur lequel nous vivrons.
Mâles et femelles s'uniront de nouveau et repeupleront ce monde neuf.
Lorsque la magie deviendra trop puissante, ceux-là devront se sacrifier et ceux-ci pourront fuir de nouveau.
Les vivants comme les morts, tous devront pardonner.

Si ceux-ci ne trouvent pas le chemin dans la nuit, l'ennemi viendra du nord comme une tempête furieuse.
Il viendra nombreux et recouvrira les terres de lave et de cendres.
Alors le temps sera fini.

Cette prophétie, bien que non encore complètement résolue et toujours sujette à de vives discussions, est considérée comme de première grandeur. Elle semble en effet englober plusieurs temps, allant d'une cosmogonie antique à une eschatologie cosmique relativement classique. Certains affirment qu'elle décrit notre destinée. Elle offre quoi qu'il en soit un bel exemple de la difficulté que rencontrent les moines analystes.

Tel'asmina-32 dite "des lamelles d'or" (extraits)
Mes yeux découvrent dans l'abime ce qui sera et je franchis le temps d'un regard.
Un songe me guide vers ce que vous ne voyez ni ne savez.

Les millénaires auront passé lorsque les enfants renaîtront.
Le sable aura recouvert les murailles de nos sanctuaires, nos armures et nos os.
Il aura étouffé nos voix et nos prières.
Alors une cathédrale de lumière sera érigée, faite de souvenirs.
Resplendissante, elle attirera le savoir et la richesse.
Mais, brillante et sainte, elle attirera aussi la corruption.

Les millénaires auront passé lorsque la ville sainte tombera sous les haches et la magie sombre.
Les ennemis seront une foule innombrable qui se répandra partout
Et leurs tambours résonneront d'un bout à l'autre du refuge.

Je vois le monde éclaté.
De grands incendies seront allumés par une nuée ardente.
Des guerres aussi nombreuses que les mailles de la cotte que portent les Redresseurs se seront entrecroisées, défaisant les clans et les tribus, en tissant d'autres.
Je vois au fond de cette nuit dans laquelle le monde va s'enfoncer les yeux rouges du seigneur du Néant.

Les millénaires auront passé, et l'or sera dans le sang.
Les champs se videront.
Aucun ancien ne guidera les enfants,
Nul n'écoutera les battements de leurs cœurs perdus,
Et personne ne saura les protéger.
La tradition sera perdue, et la loi oubliée.

Le sang du sacrifice coulera avec celui des barbares des dernières légions.
Les temples seront corrompus ou détruits.
La haine se répandra comme la flamme dans la forêt sèche.
Chacun sera tour à tour barbare, infidèle et sauvage.
Celui qui prêchera la foi perdra sa voix dans les sables rouges du désert.

Les millénaires auront passé, et nous serons vides.
Allant sans savoir car nous n'aurons plus de forges où battre le métal
Et plus de champs à cultiver.
Nous serons comme une graine qui ne peut prendre racine,
Errants et démunis, humiliés et désespérés.

Les millénaires auront passé, et nous devrons fuir encore.

Les millénaires auront passés, et la douceur reviendra après les jours du vide.
On aimera et on partagera.
On rêvera et on enfantera les rêves.

Enfin on aura la mémoire de ce qui fut, et de ce qui sera.
Personne n'aura peur de sa propre mort,
Car on aura dans sa vie vécu plusieurs vies,
Et la Lumière brillera toujours.

Tel'asmina-32, assez semblable à Ayath-128, bien que plus ancienne, beaucoup plus longue et au style douteux, a fait l'objet de nombreuses études. Il serait déplacé de continuer le débat ici, mais il semble que certains fragments aient été extraits d'autres prophéties, notamment Ishkol-23 et Qowelet-714, ainsi que d'antiques textes sacrés, sans toutefois remettre en cause son authenticité. On s'accorde à penser qu'elle se rapporte à Draenor.

Arslantii-5
Lune argentée, baignée dans le sang,
Fourvoyée vers la nuit, armée d'une épée de Lumière brisée.
Brisée, puis trahie par lui, qui chevauche le soleil.
A l'heure la plus sombre vient la rédemption, une dame chevaleresque vouée au sang.

Autre prophétie de Velen, citée par A'dal et concernant sans aucune équivoque dame Liadrin.

Betsaalem-410a
Soleil pâle,
Les morts marcheront,
Alors que la folie conduira nos ennemis.

Soleil blanc,
Les morts parleront,
Alors que nous ne serons plus que des bouquets d'ossement sur la terre souillée.

Sombre ciel,
Les vivants pleureront,
Alors que le gardien aura oublié la Lumière.

Alors que certaines révélations paraissent étroitement fermées, que d'autres semblent se perdre dans un flou conjectural, il est admis que, malgré sa taille réduite, la clarté de Betsaalem-410a est à prendre au premier degré et que toutes ses interprétations, ou permutations, mènent à la chute d'Auchindoun et au terrible destin de l'exarque Maladaar [9].

Gesser-11
Le dormeur doit se réveiller.

Le mystère entourant cette très courte prophétie, principalement en raison de sa réapparition périodique, que ce soit sous sa forme pure ou dérivée, reste à ce jour entier. Sa première émergence est datée Genedar jaadaï 83 [10] et, malgré d'âpres, bien que toujours érudites, discussions depuis ce temps, nul ne peut affirmer avec certitude s'il s'agit d'une révélation de première grandeur ou si, au contraire, elle se rapporte à une scène domestique depuis longtemps passée.
L'interprétation selon laquelle le dormeur désignerait D'ore [11] n'a plus la faveur des ecclésiastiques, et seul Rebaa Taslinn continue de l'analyser, la soumettant comme épreuve préparatoire aux étudiants qui souhaitent rejoindre son école [12].
Vue du désert des Flammes avec, au fond à gauche, le Temple de Telhamat.
4. Conclusion.
Mêlant rigueur scientifique, intuition poétique, savoir historique, logique mathématique et foi religieuse, l'herméneutique des prophéties reste une entreprise délicate, souvent ingrate, malgré les progrès réalisés et la méthodologie des bifurcations multiples proposée par la Révérée Messaodine, mais néanmoins pleine de promesses. En effet, la plupart des collèges impliqués et des ordres dédiés à cette tâche considèrent que les prophéties sont l'une des plus hautes expressions d'une intelligence métaphysique et sacrée.

Grâce au dévouement et à la patience des frères et des sœurs qui ont écouté avec humilité, noté avec précision, répertorié et archivé les prophéties au cours des derniers millénaires, les Omenai [13] ont accès à des documents uniques auxquels ils peuvent consacrer plusieurs cycles [14] d'étude en toute quiétude, explorant les interprétations — des plus simples aux plus hermétiques —, dénouant les points de confluence et éliminant les redondances afin de séparer les trames personnelles des collectives.

Ainsi, malgré les épreuves récentes que notre peuple à dû surmonter et les drames personnels que beaucoup ont vécus, un grand nombre de rouleaux et de cristaux, précieusement conservés dans des salles souterraines, à l'abri de l'humidité, des magies impies et des curieux, n'ont pas encore été parcourus.
Nul doute que des fragments de notre passé reposent dans ces cristaux muets. Peut-être notre destin est-il aussi déjà écrit dans ces parchemins non déroulés, n'attendant que l'attention et l'illumination d'un sage qui saura déplier l'espace et le temps d'une révélation prophétique avec une infinie patience, donnant un sens nouveau à notre exode.
Telaar, été 24 et Darnassus, automne 34.
[1]. Alors que le Titan Noir Sargeras corrompait Kil'Jaeden et Archimonde sur Argus, il y a plus de 25 000 ans, Velen le Prophète eut la vision prophétique de son peuple changé en démons, portant la mort et le malheur de mondes en mondes. Il se retira alors pour une longue méditation, à l'issue de laquelle un Naaru nommé Ku're se présenta, lui offrant un moyen de fuir (toutes les notes sont de la traductrice).
[2]. Titre honorifique autrefois utilisé signifiant littéralement "celui qui a lu [étudié] les textes sacrés".
[3]. Le système de datation — jaadaï, que l'on peut traduire par ère, ou époque — compte les années depuis la référence jointe. Ce nombre est ensuite majoré ou minoré suivant l'importance de l'événement de référence, rendant la transcription en commun assez délicate, d'autant plus que les années sur Draenor étaient, avant son éclatement, découpées à 6 en 7 périodes, suivant l'alignement de certains astres majeurs.
[4]. En commun dans le texte.
[5]. Référence au Livre des assemblances, attribué à Onaasheï :
"Qui fait confiance au non-savoir
Entre dans la ténèbre aveugle,
Et dans ténèbre plus épaisse
Celui qui fait confiance à la connaissance."
Voir à ce sujet La Flamme et le papillon du même auteur.
[6]. La Fuite est un terme parfois employé pour désigner la sombre époque durant laquelle les fidèles de Velen dûrent fuir la corruption de Sargeras à bord du Genedar. Le Renouveau fait lui référence à l'installation du peuple draeneï sur Draenor, un monde fertile et paisible.
[7]. Référence au système de pensée dit At'aal Arkaros — littéralement, le Jardin qui Bifurque —, dont la Révérée Messaodine proposa une version synthétique encore largement utilisée. Ce système d'inspiration rhétorique tente, grâce à un modèle mathématique, d'épuiser les différents points de vue et perspectives d'un raisonnement. Il se veut la réponse à l'adage populaire selon lequel les voies détournées sont préférables.
[8]. Les prophéties draeneï sont répertoriées de différentes manières. Chacune possède une référence unique qui cite le nom du prophète, de la personne qui a recueilli la révélation, du lieu et du temps où elle s'est produite. Cette notation extrêmement longue et complexe est ensuite dérivée en un nom abrégé qui servira de référence commune.
[9]. Ancien dépositaire et Intendant des Auchenaïs — les gardiens de la nécropole d'Auchindoun, dévoués à la protection et au souvenir des défunts — et connu pour sa bonté et sa sagesse. Auchindoun fut détruit et les prêtres succombèrent à la corruption peu de temps avant la première ouverture de la Porte des Ténèbres (Période des feux, Draenor jaadaï 209). Voir à ce sujet l'ouvrage Jardin de Pierre de Marieka Van-Horn.
[10]. Environ 5500 ans avant la première ouverture de la Porte des Ténèbres.
[11]. Naaru ayant changé de cycle de vie lorsque le vaisseau Genedar s'écrasa sur Draenor. C'est l'un des Naaru les plus importants pour le peuple draeneï. Il repose dans les profondeurs de la nécropole d'Auchindoun.
[12]. Rebaa Taslinn propose dans son ermitage un cycle court, qui peut être effectué en 400 ou 450 ans environ, délivrant en fin d'études une reconnaissance de maîtrise.
[13]. Ordre de Telhamat.
[14]. Les Draeneï ayant une longévité indéfinie, beaucoup d'entre eux ont plusieurs "vies" — ou cycles — qui s'enchaînent comme les perles d'un collier. Ainsi, il n'est pas rare de rencontrer par exemple un maréchal-ferrant ayant été prêtre, mais aussi chef de guerre avant cela, ou fermier.
Bibliographie.
- Ramures d'automne, de la Révérée Messaodine.
- Les Ruines circulaires, de l'anachorète Jorge.
- Observations sur 1281 lancés de dés, par Uelni Mantepierre, Forgefer 19.
Remerciements.
Les auteures tiennent à remercier chaleureusement :
- Révéré Yaadin, responsable du département Mythes et Religions à la bibliothèque de Shattrath.
- Ashaï au lent parlé, moine au monastère de Telhamat, dont la patience a été mise à rude épreuve en tentant de nous faire entrevoir les méandres symétriques de Ramures d'automne.
- Celyan Belqueria, membre du Salon, pour sa relecture minutieuse et ses encouragements.

Sauf indications contraires, les illustrations sont d'Ambre, les droits en sont réservés suivant le code de la propriété intellectuelle définie par l'Alliance.
Les auteures.
Ambre
Draeneï née à Nagrand, vivant actuellement à Hurlevent et auteure notamment de La Flamme et le papillon. Hôte du Salon et fondatrice de la compagnie Grâce de l'Egide

Ione Densilla
Kaldorei, lettrée, traductrice et directrice des Editions du Nénuphar.
***