Fan-fictions World of Warcraft.
Les Arts subtils, introduction aux magies Mythes et pensée  <    Publications     > 
IV. L'Apprentissage du druidisme kaldorei.
par Khalal
Chez les Kaldorei, l'apprentissage du druidisme commence dès le plus jeune âge. C'est une part de leur culture, quelque chose de profondément lié à leur manière de vivre. Ainsi, bien que les druides soient ceux qui maîtrisent la magie naturelle, toute la population elfique connaît et suit ses enseignements généraux depuis la fin de la guerre des Anciens.
S'il peut sembler difficile d'appréhender la communion que les elfes de la nuit ont développée avec la Nature, ainsi que la dévotion sans faille qu'ils portèrent à leur rôle de gardiens de cette Nature au cours des derniers millénaires, l'auteur expose les liens que les Kaldorei ont tissé avec le druidisme.
Depuis des millénaires, nous avons vécu au sein des forêts de Kalimdor, gardiens de cette Nature, et nous avons agi parfois afin d'en assurer la sauvegarde et le bon équilibre. Si les femelles sont désormais admises au sein des cercles druidiques, les méthodes d'enseignement n'ont pas ou peu changé, elles sont toujours issues des paroles de Cénarius, le demi-dieu qui fut le shan'do [1] de l'Archidruide Malfurion Hurlorage. Il est à noter que, si auparavant, les élèves étaient formés dès leur plus jeune âge, ceci n'est plus vraiment le cas. La venue des Worgens notamment, mais aussi des Trolls, a grandement augmenté l'âge moyen d'apprentissage.
Toi qui apprends...
Avant d'apprendre, il faut déjà comprendre ce qu'est le druidisme, ainsi que la place du druide dans le monde, ce qui peut paraître aisé à résumer, mais plus difficile à appréhender entièrement.
Etre un gardien de la Nature, c'est surveiller l'environnement et garantir le maintien de l'équilibre, en agissant parfois, grâce à l'utilisation de la magie issue de la Nature. Si le druide se voit conférer le pouvoir de soigner directement la faune et la flore, il s'efforce néanmoins de suivre le vieil adage connu de tous les peuples : mieux vaut prévenir que guérir.
Les druides sont donc à l'écoute de la Nature pour anticiper les déséquilibres. Ils portent leurs enseignements afin de l'épargner, tout en favorisant la vie en harmonie avec elle. Le druide a donc trois grands rôles, un rôle de gardien de la Nature, un rôle de prévention, et enfin un rôle de régulation lorsque l'équilibre risque d'être rompu.

Le Cercle Cénarien est un ordre druidique fut fondé par le demi-dieu Cénarius et l'Archidruide Malfurion Hurlorage. Dans les premiers temps, il ne s'adressait qu'aux druides kaldorei mâles. Il s'est ouvert aux femelles et aux druides d'autres races après la Troisième Guerre, et forme aujourd'hui la majorité des druides d'Azeroth, qu'ils soient Taurens, Kaldorei, Worgens ou Trolls.
Les druides qui rejoignent le Cercle sont censés oublier leur appartenance à la Horde ou à l'Alliance, et tous doivent cohabiter lorsqu'ils sont mandatés par le Cercle. Ils peuvent ainsi être dépêchés pour apporter leur aide dans des régions éloignées et collaborer avec les populations locales, comme par exemple la Délégation Cénarienne, qui soutient l'effort de la Croisade d'Argent pour purifier les Maleterres de la souillure du Fléau. De la même manière, ils peuvent être aidés par d'autres ordres. On songera évidemment aux Sentinelles kaldorei, qui ont participé à la protection des terres de Kalimdor dans le monde réel durant toute la Longue Veille [2], mais également au Cercle Terrestre [3] qui prêta main forte pour sauver le Mont Hyjal lors du Cataclysme.

L'élève druide va être initié par un maître tout au long de son parcours. Plusieurs apprentis peuvent avoir le même shan'do mais, au fil des années, chaque thero'shan [4] sera de plus en plus seul, en fonction de son avancée sur le chemin du druidisme. Cela ne veut pas dire qu'ils seront complètement isolés, mais qu'ils devront trouver eux-mêmes leur façon de ressentir et d'appréhender l'environnement et la magie druidique. Tout au long de l'enseignement, chaque étape importante, chaque rite de passage, tels que le choix de l'animal totem ou la première entrée dans le Rêve d'Emeraude notamment, se fera en présence du shan'do, et parfois même d'autres druides.
Un des aspects essentiels de la formation est que l'élève n'a pas un chemin unique et bien tracé à parcourir lors de son apprentissage, ses affinités et ses désirs façonnent grandement son avancée dans la voie druidique. Ainsi, il pourra être plus enclin à utiliser de primes abords les différentes formes animales, alors qu'un autre se tournera en premier lieu vers les soins à apporter à la Nature. Quelles que soient cependant leurs progressions individuelles et leur affinités naturelles, tous seront, en fin de compte, initiés — à des degrés divers — à l'ensemble des différents aspects du druidisme.

Parmi les toutes premières leçons, on retrouvera sans surprise la compréhension de la vie et de la Nature, afin que le druide acquière une solide base de connaissances portant sur la forêt, sa faune et sa flore, les cycles naturels de vie et de mort, les chaînes alimentaires, les rapports proies-prédateurs, etc. Ce n'est qu'une fois cette connaissance élémentaire bien assimilée que l'apprenti pourra arpenter la magie druidique et l'enseignement qui en découle.
Les leçons seront bien souvent données dehors, dans les forêts et en contact direct avec la Nature. Nul besoin de salle de classe quand elle se trouve tout autour. Il n'existe d'ailleurs pas de lieu spécifique où se concentrent les études du druidisme, où se retrouveraient maîtres et élèves, comme cela peut être le cas à Dalaran dans l'étude de l'arcane, car Azeroth toute entière peut nous former, et ses nombreuses régions variées ont chacune quelque chose à nous apprendre. Ce travail de recherche et d'acquisition de connaissances n'est pas adressé uniquement aux jeunes druides, les plus anciens étudiant sans relâche les différents environnements mal connus ou menacés, et c'est la raison pour laquelle de nombreux druides voyagent encore au travers des continents. L'Expédition Cénarienne en Outreterre en est également un très bon exemple, car son rôle est d'étudier la faune et la flore de l'Outreterre, et d'observer comment celles-ci survivent et s'adaptent.

La dernière leçon pour le druide aspirant porte généralement sur le Rêve d'Emeraude.
Cette dimension, créée par les Titans, est le reflet d'Azeroth tel qu'il était à l'origine. Elle est considérée comme un plan d'existence à part entière, mais il sera d'abord nécessaire de maîtriser ses propres pouvoirs druidiques, de connaître leurs limites, afin de pouvoir s'y rendre.
Cette dimension, à la fois onirique mais bien réelle, possède ses propres règles et dangers. Mourir dans le Rêve revient à mourir dans le monde éveillé. D'autre part, le Cauchemar d'Emeraude, fragment corrompu du Rêve, est toujours prêt à tuer ou corrompre les imprudents qui s'y aventurent. D'autant que, si le Vol draconique vert et les druides kaldorei ont veillé attentivement sur l'équilibre du Rêve pendant des millénaires, Ysera a renoncé à une grande partie de ses pouvoirs [5]. Bien que les druides mortels aient aujourd'hui repris à leur charge la défense du Rêve, celui-ci est plus vulnérable qu'il ne l'a jamais été.
Reflet de Lune en Kalimdor, sanctuaire et haut-lieu druidique.
... Ecoute et ressens.
Ecouter et ressentir, ces concepts sont fondamentaux dans le druidisme. Si un druide est incapable d'écouter le chant de la faune ou de la flore, il ne pourra jamais utiliser pleinement ses dons et accomplir sa tâche. Comment pourrait-il en effet apaiser le prédateur s'il n'est pas à même de comprendre ses besoins vitaux ? Comment savoir quand traiter un sol malade si le druide est incapable de ressentir la douleur des plantes aux alentours ?
Ouvrir ses sens demande de longues méditations, qui peuvent sembler fastidieuses au débutant. Le druide va devoir s'identifier à son environnement, faire un tout avec lui, et c'est là où la magie va intervenir afin d'être le lien entre le druide et le monde qui l'entoure. Lorsque la communion est réalisée, la Nature va s'offrir pleinement aux sens, se révéler telle qu'elle est, et la faune et la flore vont se faire entendre et comprendre. Il est difficile de décrire ce que ressent le druide éveillé lorsque cela se produit, il est comme un aveugle qui recouvrerait la vue, découvrant l'environnement d'une manière pleine et entière. Sons, odeurs, vies des animaux et des plantes, tout prend une nouvelle signification pour le druide, et c'est à travers la perception d'un réseau invisible, dans lequel chaque élément est lié aux autres, proies et prédateurs, minéraux et plantes, vie et mort, que le druide appréhende soudain toutes les subtilités de ce cycle et de chaque être qui le compose.
Cet état de conscience très particulier peut cependant être dangereux pour le novice, car on peut aisément se perdre dans ces nouvelles sensations. Une attention extrême et constante est donc primordiale durant les exercices de méditation, exercices que le druide devra effectuer régulièrement tout au long de sa vie, afin de ne pas être submergé par le flot apparemment chaotique de sensations étrangères émises par la vie qui l'entoure.

Comme vu précédemment, l'une des premières utilisations de la magie druidique est de s'harmoniser par la méditation, afin de créer un lien entre le druide et la Nature. Une fois accordé, le druide sera capable de façonner et diriger celle-ci. Il pourra de la sorte utiliser les arbres environnants pour faire croître les racines, ou s'adresser aux animaux pour demander leur aide ou les soigner par exemple. Il existe de nombreuses utilisations de la communion avec la Nature, et tout dépendra de la capacité du druide à savoir utiliser et comprendre son environnement.
Il est important de comprendre que le druide se doit de guider la magie, et non de la soumettre comme un arcaniste pourrait le faire. Sa tâche est avant tout la préservation. La Nature n'est pas un instrument qu'il utiliserait pour aboutir à ses fins personnelles, car c'est bien au contraire le druide qui doit se mettre au service de la Nature.

Chaque druide peut se lier avec un ou plusieurs anciens esprits, suivant ses affinités, tels que l'ours, le félin, le corbeau, et d'autres encore moins connus. Il aura le plus souvent un animal-totem, ce qui est le principe des castes chez les Kaldorei, et plus particulièrement chez les druides de la Serre, liés à Avianna — aussi appelés druides-corbeaux — ou chez les druides de la Griffe, liés à l'esprit de l'ours Ursol.
Se transformer, c'est accepter en soi une part de l'animal, de ses pensées, de son instinct. Il s'agit donc d'une fusion des esprits au sein du druide, que ce dernier doit bien évidemment être capable de contrôler. Il devra trouver un équilibre délicat pour ne pas laisser entièrement s'exprimer l'instinct animal, ni au contraire l'opprimer trop fortement et le rejeter. C'est la raison pour laquelle il lui sera nécessaire de bien comprendre et connaître l'animal dont il souhaite "inviter" l'esprit.
On a déjà vu des apprentis, voire même des druides confirmés, s'oublier et rester sous forme animale, à tel point qu'ils en perdent leur identité. Cependant, si l'harmonie entre les deux formes de vie est présente, les avantages sont conséquents et il devient alors plus aisé d'accomplir pleinement leurs tâches de gardien de la Nature.

Un des exemples les plus marquants pour comprendre l'importance de l'équilibre à trouver est celui des druides de la Meute.
Durant la Guerre des Satyres [6], ces druides liés à Goldrinn prônèrent l'utilisation de la forme de loup. Bien vite cependant, ils devinrent incontrôlables, submergés par la rage du loup blanc, et se retournèrent contre leurs alliés. L'intervention de l'Archidruide Malfurion fut nécessaire pour les calmer. C'est à partir de ce temps que les druides choisirent d'abandonner cette forme, et même de la bannir.

En conclusion, l'apprentissage du druidisme, profondément lié au peuple elfique, s'effectue dans une recherche permanente de la compréhension du monde qui nous entoure, ainsi que des liens et des dépendances qui existent au sein des différentes régions d'Azeroth, avec pour seule volonté d'aider la Nature, et non de la soumettre.
En tant que gardien de la Nature, le druide possède deux liens privilégiés. Il est tout d'abord intimement lié à Azeroth au travers son reflet onirique qu'est le Rêve d'Emeraude, et il est également lié aux espèces qui l'habitent de par sa connexion avec les grands esprits sauvages animaux. Ces facultés permettent aux druides de développer un nouveau niveau de conscience englobant l'ensemble de la vie naturelle.
***

[1]. Maître honoré, en darnassien. Toutes les notes sont de l'éditrice.
[2]. La Longue Veille a débuté suite à l'accord passé entre les Aspects draconiques et les Kaldorei, lors duquel ces derniers ont accepté de s'impliquer dans la défense d'Azeroth, aux côtés des dragons. Cette période correspond ainsi aux longs millénaires durant lesquels les druides kaldorei se sont endormis pour veiller sur le Rêve d'Emeraude, les Sentinelles kaldorei défendant de leur côté les forêts de Kalimdor dans le monde éveillé.
[3]. Le Cercle terrestre est un groupe de chamans de toutes races, voué à l'étude et à la préservation des Eléments. Fondé par des chamans taurens en -230, son rôle s'est considérablement accru suite au Cataclysme qui ébranla tous les éléments d'Azeroth.
[4]. Elève honoré, en darnassien.
[5]. Ysera, la dragonne verte, autrefois bénie par les dons des Titans, a renoncé à sa responsabilité d'Aspect des Rêves en même temps que les autres Aspects, afin de permettre la victoire contre Aile-de-Mort et empêcher l'avènement de l'Heure du Crépuscule.
[6]. Egalement appelé la Guerre du Satyre, ce conflit eut lieu entre les Elfes de la nuit — commandés par Malfurion Hurlorage et Tyrande Murmevent — et les Satyres. Aidés par des démons de la Légion Ardente, des armées de satyres tentèrent de détruire la civilisation elfique.


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