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Anciens en poésie par Tymotheus Griech Rocvent Poésie  <    Publications     > 
I — Le Hérisson
Cycle des Anciens en poésie
création de Tymotheus Griech Rocvent
Gilnéen de naissance et maudit par accident, l'auteur porte un grand intérêt aux esprits de la Nature et aux légendes qu'ils ont pu inspirer. Des êtres bien connus comme Cénarius, Goldrinn et Aviana disposant déjà de nombreux porte-paroles, l'auteur se propose ici de retranscrire en vers les mythes attachés aux esprits plus modestes en apparence — parfois nommés les Anciens Signifiants —, mais tout aussi importants.
Cette histoire est celle du hérisson Spinoix,
A qui la Lune vint en rêve et l'appela.
Encouragé dès lors à venir la trouver,
Du plus haut des grands monts il chercha le sommet.
Au plus près de l'astre il voulait trouver une place,
Mais difficile s'avéra pour lui l'ascension,
Trébuchant, glissant et roulant le hérisson,
Malgré les exhortations de la Blanche Grâce.
Puis lorsqu'il vit enfin les hauteurs enneigées,
Tout accablé par le vent, le givre et le froid,
Tout éreinté par l'ascension et ses ratés,
C'est à ce point que de sommeil tomba Spinoix.

Mais hérisson qui dort se change en une boule.
Et la boule dès lors, jusqu'au bas du mont roule.
C'est un ours qu'elle croise au creux de la vallée,
Un compère affamé qui voulait s'y frotter.
Le petit hérisson, Atchoum, éternua.
Croyez-le ou non, voici ce qui arriva.
Une pluie d'aiguilles depuis son dos s'échappe,
Par le roulis des roches affûtées, fins traits,
Qui blessent l'ours et le font reculer, gronder,
Avant que sa lourde patte Spinoix ne frappe.

Poussé par son ennemi, le Dormeur repart,
Chute dans l'océan, se laissant emporter,
Flottant insouciant, faisant cap vers nulle part,
Sur un kraken, il tombe soudain nez à nez.
Le petit hérisson, Atchoum, éternua.
Croyez-le ou non, voici ce qui arriva.
La botte de Mille Aiguilles explose à nouveau,
Et tous ces traits sifflants, affûtés par les vents,
De la bête percent l'armure jusqu'aux os,
Mettant ainsi un terme au règne du tyran.

Le grand souverain des mers, jusque-là sans peur,
Pour la première fois goûtait son propre sang.
Il sombra, la crainte avant la Mort l'étreignant,
Au Dormeur, il laissa le repos des vainqueurs.
Porté par les vagues en une terre plus chaude,
Spinoix voit de la Lune le contentement,
Qui à sa victoire déjà déclame une ode.
Il rétorque alors que tout cela est bien bon,
Mais qu'il eut été mieux si c'était arrivé.
Car Spinoix confondait Rêve et Réalité.
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