Fan-fictions World of Warcraft.
Vie et habitat des monstres mécaniques par Mécanicles Fulminèche Connaissances du monde  <    Publications     > 
Vie et habitat des monstres mécaniques
Nouvelle édition, revue et enrichie
Par Mécanicles Fulminèche.
Mécagnome et ancien membre de la R.U.R. — Robots Unis pour la Révolte, une organisation militant pour l'égalité entre la machine et le Mécagnome —, l'auteur nous ouvre dans cet ouvrage remarquablement documenté les portes d'un univers mal connu : la mécazoologie, ou encore l'étude des créatures mécaniques. Un monde peuplé de "monstres", c'est-à-dire d'êtres différents selon le sens étymologique du mot, qui sera parfois susceptible d'écorner nos certitudes d'êtres biologiques.

L'auteur tient à remercier Treexie Boum-Pignon, ainsi que Chlorhydrine Thermocompateur pour leur aide précieuse lors des expéditions scientifiques nécessaires à l'élaboration de ce texte.
Un sujet épineux.
Lors d'un cycle de conférences destinées à sensibiliser le lecteur face à l'obsolescence programmée de certaines espèces mécaniques, il m'a été donné de recevoir certaines critiques, le plus souvent venant de Druides, dont l'extrait du courrier suivant, envoyé par un dénommé Garrulus Cinglevent, résume parfaitement l'incompréhension à laquelle je dois trop souvent faire face.

[...] Votre vision de la vie est totalement biaisée : il est impossible de considérer une bête mécanique comme une espèce à part entière ! Contrairement à vous, la Nature dessine et insuffle une conscience dans ses créations ; elle ne se contente pas de reproduire ce qu'elle a déjà mis en œuvre.

Dans le même esprit, il nous semble intéressant de reproduire ici les résultats d'un sondage effectué à Hurlevent au printemps de l'an 40, bien que celui-ci n'ait pas de valeur scientifique et que les termes de la question posée soit sujets à débat.

Réponses à la question "Pensez-vous que les créatures mécaniques de Mécagone peuvent être considérées comme des espèces vivantes ?" :
Race Oui (%) Non (%) Ne se prononce pas *
Humains 38 54 8
Nains 27 41 32
Gnomes 73 26 1
Kaldorei 1 92 7
Draeneï 5 8 87
Pandaren 33 33 34
[*] A noter que 98 % des Chevaliers de la Mort, toutes races confondues, ont refusé de répondre.

Il s'agit là d'un problème de fond : peut-on considérer qu'un robot ayant la forme d'un animal se résume à un jeu d'imitation ? De même, le mécosystème ne serait-il qu'une vaine parodie de l'écosystème ? Une étude rigoureuse du bestiaire mécagonien devrait permettre d'apporter quelques éclaircissements sur cette délicate question.
En premier lieu, il convient de définir clairement les notions de mécanique, mécanisé et organique. Les erreurs sont en effet fréquentes entre les deux premiers adjectifs ; par ailleurs, la notion d'organique est encore floue pour certains de mes congénères.

Une créature sera donc dite mécanique lorsqu'elle est entièrement artificielle, assemblée par des industries — pour répondre généralement à un besoin —, et non pas issue d'un quelconque phénomène naturel.

Une créature mécanisée, quant à elle, est née biologique. Ses chairs ont été par la suite retirées, grâce à différents procédés plus ou moins complexes, pour être remplacées par de nouvelles fonctionnalités accordées par la mécanisation.

Enfin, une créature organique, ou biologique, est composée essentiellement de chair, bien qu'elle puisse comporter quelques éléments ou organes mécaniques. Cependant, si le taux de mécanisation est assez faible, sa nature profonde reste inchangée. Ainsi, par exemple, la greffe d'un œil bionique, ou la pose d'une prothèse, ne la modifie pas. L'on considère généralement — et arbitrairement —, qu'une créature peut toujours être classifiée comme organique lorsque ses modifications mécaniques ne dépassent pas 50%. A noter que l'équilibre optimal entre chair et métal est difficile à atteindre et que de nombreuses expérimentations ont été nécessaires pour y parvenir.
Cependant, cette limite censée distinguer organique et mécanisé nous semble insuffisante, voire incorrecte. En effet, le taux de mécanisation ne peut révéler la nature intrinsèque d'une créature ; cela reviendrait à dire que nous, Mécagnomes, sommes tout juste des robots ! Or, à part quelques indécrottables royalistes, nous nous sommes opposés à la suppression de notre conscience durant la fin du règne de notre regretté souverain. La question reste donc entière.
***

1 2 3 4 5
Utilisez les flèches du clavier pour accéder aux autres pages de ce texte.