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Les Arts subtils, introduction aux magies Mythes et pensée  <    Publications     > 
III. Le Druidisme expliqué aux personnes âgées.
par Tymotheus Rocvent
Bien que le peuple gilnéen soit héritier de plusieurs millénaires d'une histoire intimement liée au druidisme, ce n'est que très récemment, alors que beaucoup d'entre eux se transformaient en Worgens, que leur destin se lia de manière inéluctable aux pouvoirs de la Nature et aux esprits sauvages qui l'habitent. A présent liés au dieu-loup Goldrinn ainsi qu'au Rêve d'Emeraude [1], à l'issue d'évènements remontant aux prémices de l'art druidique des Elfes de la nuit, les Worgens se sont davantage intéressés aux dons conférés par la Nature.
L'auteur expose ici les notions fondamentales du druidisme, qui lui ont été enseignées par les Kaldorei.
1. Introduction.
Lors de la dernière décennie, le monde a changé. Beaucoup et vite.
Azeroth est passée près de la destruction plus de fois qu'il n'est raisonnable de les compter, nos visions ont été chamboulées par de grandes et nombreuses découvertes, et l'Alliance s'est enrichie de plusieurs peuples, chacun apportant sa culture et son savoir. Certains, ancrés dans le passé par des coutumes rigides, ou vivant dans des régions reculées et encore mal éclairées par la sagesse du Roi, peuvent considérer ces changements comme des bouleversements malvenus et peu souhaitables.
Cet écrit ne prétend pas résumer, ou expliciter de manière exhaustive ce qu'il est advenu durant les dix dernières années, mais souhaite présenter une magie mal connue, sinon pas du tout, des sociétés humaines, à savoir le druidisme.
Le druidisme est la magie de la Nature sauvage, et cette Nature est depuis toujours un aspect essentiel de maintien d'Azeroth, surveillée par le Vol draconique vert. Elle n'est essentiellement comprise et utilisée que par quelques peuples, comme les Kaldorei et les Taurens. Ceux qui n'en comprennent pas la puissance ancestrale et vivifiante voient le druidisme comme un art extravagant et enchanteur. La Nature, souvent considérée à tort comme opposée à la civilisation, est, au pire, méprisée et piétinée, et au mieux traitée avec une crainte révérencieuse.
2. Le druidisme pour faire pousser les patates.
Quand on évoque le druidisme, on pense généralement à la communion mystique avec les plantes, les arbres, les forêts, et cela est effectivement un des nombreux aspects de la magie de la Nature. Mais, contrairement au folklore humain ou à une pensée populaire assez répandue dans l'Alliance, cela ne fait pas du druide un maître de la flore, capable de transformer des royaumes entiers en forêts de ronces, ni un illuminé qui danse et psalmodie autour d'un bosquet de plantes après en avoir fumé d'autres.

Un druide est avant tout un gardien. Il veille sur les forêts et assiste la vie des plantes qui y poussent.
Si l'on compare le travail d'un fermier à celui d'un druide, le premier fait pousser les plantes en leur prodiguant un environnement adéquat et un entretien attentif. Il applique les enseignements de ses ancêtres qui les tiennent eux-mêmes de plus anciens fermiers, et ainsi de suite, jusqu'au tout premier Humain qui a remarqué que la patate n'était pas toxique si elle poussait dans le noir.
De la même façon, le druide tire son enseignement des observations et découvertes de ses pairs avant lui, mais avec une approche plus mystique. En effet, là où le fermier utilise des outils et la force de ses bras, le druide, lui, se sert de son esprit pour influencer la croissance des plantes. Pour ce faire, il entre en communion avec la flore et, si son esprit n'était pas en accord avec la vie végétale qu'il tente de toucher, alors son entreprise se solderait par un échec. C'est pourquoi les Elfes de la nuit tiennent tant à employer une alternative au déboisage. Grâce à leurs pouvoirs druidiques, ils sont capables de faire pousser des charpentes et de déplacer des roches par la force des plantes qu'ils dirigent, épargnant ce cette manière les arbres des forêts.

On pourra alors se demander pourquoi les Elfes et les druides ne s'offusquent-ils pas de nos scieries et du métier de bûcheron ? Pour répondre à cette question, il est nécessaire de bien comprendre que, de leur point de vue, les arbres ne sont que les branches d'un arbre unique, qui représente la forêt. Ainsi, que l'une de ces branches chute n'est pas un problème si le reste de la forêt survit. Les druides gardent toujours cette vérité en tête, mais savent aussi que chaque plante est unique.
Néanmoins, pour les plus stricts, ou ceux dont la pensée est la plus archaïque, une vie d'arbre ou d'animal vaut au moins une vie humaine, et ils ne se sentent que peu enclins à la clémence envers ceux qu'ils considèrent comme des meurtriers. Un groupe de druides mènerait une guerre contre la troupe jugée déséquilibrée et sanguinaire du chasseur nain Nesingwary.

Si les techniques druidiques semblent révolutionnaires sur le plan agricole, on constate qu'en vérité elles sont un héritage oublié des sociétés humaines. Les druides de la Moisson, en Gilnéas, pratiquaient une forme très primaire de druidisme, qui leur permettait d'offrir au royaume d'abondantes récoltes. Rappelons également que c'est grâce à des magies similaires que les Faiseurs de notre monde l'ont verdi. Le druidisme est, sans nul doute, issu de ces magies antiques.
3. Les druides et le bétail.
Un autre aspect du druidisme, parfois troublant, est la capacité qu'ont les druides de se changer en animal.
De la même façon qu'il peut entrer en communion avec n'importe quelle plante, le druide est en théorie capable de se changer en n'importe quelle créature animale. Dans la pratique, la métamorphose requiert une connaissance très profonde de la Nature et de l'animal dont on souhaite adopter la forme. C'est pourquoi l'enseignement druidique s'articule autour d'une poignée de créatures dont les maîtres connaissent les aspects et les codes, tandis que d'autres ont été écartées, jugées trop dangereuses pour l'esprit du pratiquant.

Si communier avec les plantes n'a pas ou peu de conséquences notables sur l'esprit du druide, la forme animale amène avec elle des instincts sauvages qui devront être maîtrisés lors de la transformation [2]. A ce jour la plupart des druides maîtrisent les aspects de sept créatures : la panthère, l'ours, le cerf, le corbeau, le tréant, le hibours [3] et le lion de mer.
Même transformé, le druide porte toujours des traits de la race à laquelle il appartient, telle qu'une fourrure mauve et de grandes oreilles pour les Elfes par exemple. De plus, des marques seront généralement visibles sur le flanc, ainsi que divers accessoires comme des pendentifs ou des brassières.
Ceci doit permettre de reconnaître sans faute un druide transformé d'un animal. Cependant, si un doute subsiste, il suffira de regarder la créature dans les yeux. En effet, ceux-ci ne sont jamais ceux d'une bête sauvage affamée car, excepté quelques cas aussi rares que particuliers, un druide n'a aucune raison de se comporter comme un animal. De la même manière, un druide digne de ce nom ne sera jamais tenté de s'en prendre au bétail ou aux animaux de compagnie.
La forêt profonde de Teldrassil, refuge de nombreuses créatures magiques.
4. Les esprits des forêts.
Au-delà de ces considérations assez bien connues, et surtout parfaitement visibles, il faut savoir qu'au cœur des forêts qu'affectionnent les druides — et dont, rappelons-le, ils se considèrent les gardiens — habitent par des créatures beaucoup plus mystérieuses et intrinsèquement liées au druidisme. Ainsi, feux follets, dragons fées, esprits animaux, dryades et tréants, qui nourrissent de nombreux contes humains, sont bien réels, et participent à la protection des forêts et de la Nature en général.
Il est très rare de croiser ces créatures magiques dans les bois des Royaumes de l'Est, car elles s'accommodent mal de la compagnie humaine, préférant celle des Elfes, en Kalimdor. Aussi, à moins que de terribles dégâts soient faits à une forêt entière, il y a bien peu de chances qu'elles se manifestent.

Le point commun entre les druides et ces créatures des forêts est leur capacité à voyager dans une dimension appelée le Rêve d'Émeraude. Ce lieu mystique, au-delà du réel et sous la garde des dragons verts, leur permet, entre autres, de communiquer avec les esprits en sommeil, nourrissant de visions ceux qui sauront les interpréter. Bien que les destinataires privilégiés de ces visions soient les druides, il peut arriver que les esprits portent leurs messages à d'autres élus. Ainsi, si l'on se réveille un matin avec en tête un rêve à la clarté tenace, il est possible qu'un esprit des forêts ait tenté de nous appeler.

Le Rêve d'Émeraude permet également aux esprits des druides de communier avec ceux de la Nature, et d'ainsi en tirer leur enseignement. Etre druide requiert donc la capacité de maîtriser son esprit lorsque celui-ci entre en sommeil, ce qui est loin d'être une chose aisée et nécessite un entrainement rigoureux. Au sein de l'Alliance, seuls les Elfes et les Worgens ont su pleinement exploiter ce potentiel. Pour rappel, les sorciers de la Moisson de Gilnéas avaient développé, alors qu'ils étaient encore strictement humains, un druidisme rudimentaire, ce qui laisse penser que quiconque peut, dans une certaine mesure et en suivant un enseignement adéquat, pratiquer le druidisme.
5. Conclusion.
A l'image de la Nature, le druidisme peut sembler imprévisible, sauvage, voire dangereux, mais, lorsqu'on approfondit l'étude de l'un et de l'autre, il apparait que leurs nombreux aspects sont autant de forces sur lesquelles on peut compter, pour peu que l'on prenne le temps de les comprendre. Ce texte n'ayant pas vocation à être exhaustif, les personnes désirant en savoir davantage sur ce sujet sont invitées à se renseigner auprès des quelques druides résidant à Hurlevent, Darnassus ou, si l'occasion se présente, dans leur sanctuaire de Reflet de Lune.
Le druidisme, bien que représentant une voie empreinte de sagesse, réclame pour être maîtrisé une connaissance approfondie de la Nature, et donc une grande curiosité et un immense respect à son égard. La Nature étant un concept aussi vaste et ancien que le monde lui-même, l'apprentissage peut s'étendre sur bien des années et, si la transformation d'un druide en animal peut sembler facile, il ne faudra pas oublier que la majorité de ses pouvoirs sont dus à un enseignement long et rigoureux.
***

[1]. Egalement connu sous le nom de Rêve de la Création, le Rêve d'Émeraude est un plan onirique connecté à Azeroth, représentant Azeroth telle que les Titans l'ont créée, et telle qu'elle serait sans aucune intervention d'êtres conscients à sa surface. Toutes les notes sont de l'éditrice.
[2]. Certains druides préféreront le terme de changeforme, plus précis, puisque qu'il ne s'agit ici que d'un changement de morphologie, et non une transformation complète.
[3]. La forme du hibours est appelée chouettard par les peuples non ouverts au druidisme.


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