Le concept d'une vie après la vie, parfois nommé séjour des morts en raison du fait qu'il serait l'ultime et éternel lieu, hors du monde physique, où reposeraient les âmes, est présent chez tous les peuples. Des mythes nombreux et variés lui sont attribués, laissant supposer un au-delà qui ne serait pas unique, mais multiple.

La diversité des rites funéraires reflète la place que les morts occupent dans le monde de vivants. Parfois, les dépouilles mortuaires devront être conservées avec grand soin, alors que d'autres peuples les brûleront lors de simples rituels profanes.
Nombreuses sont les croyances qui font du royaume des morts un monde "vivant", capable d'influer sur le nôtre. Ainsi, dans certaines cultures, des individus privilégiés, comme les chamans, ont la charge de communiquer avec l'au-delà afin de chercher conseil auprès des ancêtres défunts. Par ailleurs, les nécromanciens et le Fléau ont largement prouvé que la barrière séparant ces deux mondes n'est pas à sens unique et peut être traversée. De la sorte, les spectres et les défunts relevés par la magie impie constituent-ils des témoins fiables de ce royaume qui nous est hors d'atteinte ?

Tantôt décrit comme un lieu de sérénité indicible, une récompense pour une vie de bonté ou de bravoure, tantôt comme une prison de châtiment éternel, l'existence d'un royaume des morts présuppose l'idée d'une âme, ou essence spirituelle, qui dépasserait notre condition physique et nous survivrait. Indivisible et éternelle, ou au contraire fragile et corruptible, l'âme se voit dotée de propriétés variées suivant les religions. Cependant, toutes s'accordent sur l'idée que seule celle-ci nous permettrait de découvrir un univers plus vaste que celui que nous connaissons, et qui peut-être justifierait notre vie ici-bas.

Les Editions n'ont certes pas dans cet ouvrage la prétention de résoudre en quelques pages les mystères de l'au-delà, ni bien évidemment l'impudence de se substituer aux différents enseignements sacrés. Nous souhaiterions cependant partager ici les différentes intuitions de l'au-delà que proposent les principales cultures d'Azeroth et Draenor, parfois diamétralement opposées, afin que le lecteur puisse aborder plus sereinement cette question essentielle.
Avant de laisser la parole aux auteurs, nous aimerions citer une Draeneï qui eut l'infortune d'être relevée et dont la ligne de conduite pourrait nous inspirer afin de surmonter nos craintes légitimes.