Fan-fictions World of Warcraft.
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Les Intelligences Robotiques Collectives
Concept et conception
Par Djigzyx Combobublaster
Cet ouvrage étant destiné à un large public, les probabilités qu'il tombe entre les mains de profanes n'entendant rien ou si peu à l'ingénierie sont estimées à 78,3%. Aussi, pour offrir une compréhension facilitée et permettre l'accessibilité des connaissances au plus grand nombre, le texte suivant sera dépourvu de toute nomenclature technique, et agrémenté de schémas simples et clairs pouvant même être coloriés par des enfants en bas âge.
L'intention affirmée de l'auteur étant de susciter l'intérêt et l'approbation du lecteur pour la technologie développée, les pages qui suivront se feront les ambassadrices du domaine de recherche qu'elles exploreront. Elles sont donc susceptibles d'ouvrir l'horizon imaginaire vers des possibilités attrayantes, de flatter l'aspiration au confort quotidien du lecteur, et de se terminer sur d'heureuses conclusions. A l'inverse, les potentielles dérives, ainsi que les dangers inhérents à la technologie abordée — si tant est qu'il y en ait — seront minimisés, voire pas mentionnés du tout. L'auteur étant un travailleur enthousiaste, il est laissé aux individus plus philosophes, ou plus prudents, le soin d'envisager le pire en imaginant des récits dystopiques et uchroniques qui mettraient en scène les psychoses que leur inspireraient les avancées technologiques mentionnées ci-après. Djigzyx Combobublaster. I. L'Intelligence Robotique Collective, qu'est-ce ?
L'intelligence collective est un vieux fantasme des civilisations délicates qui aspirent à l'harmonie globale et à l'entente parfaite entre chacun des membres d'une communauté donnée. Elle se pense comme l'union des esprits d'une masse d'individus en une entité plus proche de la perfection que la somme des esprits qui la composent. Elle implique des liens continus, spontanés ou non, permanents ou pas, mais toujours omnilatéraux entre les consciences individuelles participant à son ensemble. Elle ne supprime pas l'individualité, pas plus que le libre arbitre, mais permet d'étendre le champ des pensées, de démultiplier les capacités intellectuelles. Elle offre de plus la mise en commun sans concession des connaissances, ainsi que la compréhension instantanée des sentiments et des opinions.
L'intelligence collective n'admet pas de dominance ni de hiérarchie. La fusion des consciences implique que chaque esprit renforce tous les autres. Qu'un élément tende à prendre le dessus sur l'ensemble reviendrait à s'en détacher, et par là même à se priver de la puissance collective. A ce jour, les seules entités dans notre monde qui pourraient passer comme pratiquant l'intelligence collective sont le Fléau et les civilisations Qirajis. A noter cependant que dans les cas cités, le partage des connaissances n'est pas au centre du dispositif, puisque l'on assiste à la domination d'entités supérieures sur une multitude d'autres, moins évoluées. A un degré fort primitif et moins fantasmagorique, abeilles et fourmis peuvent être considérées comme animées par une intelligence collective. Chacune représente un individu capable d'actions indépendantes, mais ces dernières s'inscrivent dans une dynamique collective, menant à la collaboration et à l'avancée globale de l'entière communauté. Pour autant, les esprits de ces insectes ne sont pas liés — pour ce que l'on en sait — et leur coordination repose sur des modes de communication très conventionnels, comme les odeurs ou les mouvements. Toutefois, leur union en une entité soudée, leurs actions dont le seul intérêt est l'intérêt général, ainsi que leur nature individuelle de créature fonctionnelle autonome en font des exemples de ce à quoi l'on peut aspirer dans l'application du domaine des intelligences collectives. Par ailleurs, les entités robotiques sont des machines possédant un degré de complexité dans la calibration combobulatoire [1] supérieur aux automates standards. Leur cogitation artificielle supporte bien évidemment leur gizmotricité [2], leur sensoréception [3], leurs propaction [4], leurs déréaction [5], mais aussi leurs capacités d'apprentissage, de prise de décision ou d'initiative. En ce sens, ces créations artificielles et mécaniques sont ce qui se rapproche le plus des êtres porteurs d'âmes. De fait, grâce aux constants progrès techniques, ils amincissent à chaque tictaquitération [6] de leur cycle gyrocogitatoire [7] la frontière entre la machine et le conscient. L'intelligence collective appliquée à des robots consiste par conséquent en un regroupement de machines capables de fonctionner indépendamment les unes des autres, tout en partageant en continu les métadonnées qu'elles récoltent. Une mise en commun de la puissance de calcul respective de leurs cogitateurs internes leur permet ensuite d'analyser les situations rencontrées par chacune d'entre elles afin d'y trouver un schéma de réaction approprié. II. L'Intelligence Robotique Collective, pourquoi ?
L'intelligence robotique collective représente un progrès que nos ancêtres n'auraient jamais pu imaginer, doté d'un potentiel encore inexploré et incroyablement prometteur. Même les mécagnomes bien connus, ainsi que d'autres créations des Titans, si merveilleuses soient-elles, n'ont à notre connaissance pas expérimenté dans le domaine des consciences partagées et de la mise en commun des intelligences. Bien qu'elles participent toutes activement à la réalisation du grand œuvre des Titans, leur organisation hiérarchique stricte, le cloisonnement des connaissances, leurs aspirations individuelles, ainsi que leurs dissensions, permettent d'affirmer que ces créations ne possèdent pas les caractéristiques d'une une entité collective, telles que définies précédemment.
On pourrait alors se demander pourquoi des êtres supérieurs et éclairés comme les Titans n'ont pas vu l'intérêt d'unir leurs consciences. Sans prétendre avoir une grande connaissance de ce que sont réellement les Titans, il est possible d'avancer que, du fait de leur nombre restreint, l'union des intelligences et des consciences n'offrait pas un grand intérêt. Une telle union aurait par contre pu présenter de grands avantages pour leurs nombreux serviteurs. On note chez ces derniers — ainsi que dans la plupart des cultures qui en découlent — un culte immodéré de l'adversité et de la réussite individuelle. Cette mentalité, qui pousse à se détacher de ses semblables, voire à s'opposer à eux pour se montrer meilleur, est effectivement un frein considérable à la coopération et la coordination des esprits. L'intelligence collective naît de l'entremêlement des consciences, non de leur friction, alors que nos sociétés tiennent à nous convaincre que notre salut vient de meneurs, habiles, sages ou héroïques, s'étant élevés au-dessus de la masse. En vérité, pour comprendre pourquoi des exemples d'intelligences collectives n'ont à ce jour jamais été observés, ni même envisagés dans l'histoire de nos peuples, il faut en premier lieu se demander d'où nous vient ce culte du héros, afin d'ensuite parvenir à nous en détacher ; ou encore, percer l'ego des chefs afin d'assurer la pérennité des masses. Produire une intelligence collective donc, même artificielle, constituerait une avancée révolutionnaire en soi, tant sur le plan technique que social. L'observation rigoureuse d'une conscience globale, encore aujourd'hui à peine envisageable par nos esprits cloisonnés, pourrait sans nul doute amener à une meilleure compréhension des intelligences de toutes sortes, et même servir de modèle quant à l'organisation sociétale d'une communauté idéale. Appliquée aux machines, l'intelligence collective permettrait à ces dernières d'unir leurs capacités de calcul et d'offrir ainsi aux utilisateurs de puissants outils d'observations et d'analyses, capables d'étendre le savoir aussi bien dans ses hauteurs que dans ses largeurs. En effet, plus les machines participatives seront nombreuses, et plus large sera le champ d'opération de l'entité collective résultante, et donc plus nombreuses seront les métadonnées récoltées. De la même façon, la vitesse de traitement de ces métadonnées sera accélérée par le nombre de cogitateurs mis à disposition et permettra par conséquent une résolution plus efficace des grands mystères de la vie. [1]. La calibration combobulatoire, ou calibre de combobulation, désigne la puissance énergétique que peut déployer une machine pour remplir le rôle qui lui a été assigné. Dans le cas des robots, il s'agit de puissance de calcul.
[2]. La gizmotricité est la chaîne d'actions mécaniques permettant la mise en mouvement de la machine, le plus souvent par le biais d'ensembles complexes et délicats de rotations d'engrenages et de poussées de pignons. [3]. La sensoréception comprend la transmission et le traitement des signaux captés par les senseurs d'une machine, constituant de ce fait sa perception du monde. [4]. Une propaction est la suite logique de calcul ayant amené la machine a exécuter une action. [5]. La déréaction, à l'inverse de la propaction, est le déroulé logique des conséquences observables d'une action de la machine. [6]. Une tictaquitération est une itération parmi une suite d'itérations rythmée par l'horloge interne de la machine. [7]. Le cycle gyrocogitatoire désigne le cycle de réflexion d'une machine.
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