Fan-fictions World of Warcraft.
|
||||||
|
La Victoire revient au méritant
Création de Kalorenn
lors de la Veillée des Contes de la Chope Sucrée, le 23e jour du 5e mois de l'an 34.
Edition originale : Le Salon, 5e mois de l'an 34. Adapté par Ione Densilla pour les Editions du Nénuphar.
L'histoire que je vais vous conter se passe sur Draenor, dans de sombres caves.
Il était une fois, au fond d'une hutte de métal et de peaux, deux orcs que nous connaissons bien. L'un courbé, osseux, au regard mauvais, et l'autre massif, doté d'une armure imposante et le regard plein d'ambition... Gul'dan et son chef de guerre, Main Noire. Gul'dan dit à Main Noire : — Dis-moi, puissant chef de guerre, dis-moi, à qui doit revenir le pouvoir ?
Main Noire réfléchit un instant.
— Il revient à celui qui le prend par la force, à celui qui a eu le cran d'avoir de l'ambition.
Gul'dan se plia alors dans l'ombre, et Main Noire lui posa la même question.
— Je suis de ton avis, chef de guerre, répondit Gul'Dan de sa voix maléfique, le pouvoir revient aux méritants.
Des jours plus tard, Main Noire revenait d'une bataille, le sang de mes frères et sœurs draeneï coulait de sa hache et derrière lui s'amoncelaient les corps. Gul'dan l'observait, de son petit œil mesquin, et lui demanda :
— Dis-moi, puissant chef de guerre, dis-moi, à qui doit revenir le butin ?
Main Noire sourit de ses grosses défenses, tenant un bijou draeneï dans sa main et répondit :
— Le butin revient aux forts, à ceux qui ont le courage et la témérité de vouloir s'en emparer !
Gul'dan sourit.
— C'est vrai, mon chef de guerre. Il revient bien entendu... Aux méritants.
Des mois plus tard, Main Noire se tenait devant la Porte des Tenèbres, fraîchement ouverte par Medhiv et ses légions hurlaient de rage, impatientes de pénétrer sur le nouveau monde. Gul'dan, tassé dans l'ombre, s'approcha doucement de l'orc massif, tenant en laisse un garde funeste, et lui demanda.
— Dis-moi, puissant chef de guerre, dis-moi, à qui doit revenir... La puissance ?
Main Noire s'empara de la laisse et poussa sans ménagement le garde funeste soumis vers le portail.
— La puissance revient au plus fort, à celui qui est capable de la dominer et de la contrôler !
Et Gul'dan de le regarder faire, tripotant ses multiples talismans gangrenés.
— Bien entendu, chef de guerre. La puissance revient... Elle revient aux méritants.
Une belle nuit, à la lueur des flammes de la grande ville de Hurlevent, Main Noire gisait, trahi, sur le sol souillé de cendres et de sang. Gul'dan, suivi de ses disciples démonistes tous plus déformés les uns que les autres, caressa son front et lui demanda :
— Dis-moi, puissant chef de guerre, dis-moi, qui a bien pu te mettre dans la tête que la victoire revient aux méritants ?
***
|